VigilanS
Le dispositif VigilanS, créé en 2015 dans les Hauts-de-France, a pour objectif général de contribuer à faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives de tentative de suicide.
Ce dispositif consiste en un système de recontact et d’alerte en organisant autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui garderont le contact avec elle.
En janvier 2021, VigilanS était déployé dans 11 régions métropolitaines et dans 2 régions d’Outre-mer. L’objectif est que chaque région dispose d’un dispositif opérationnel en 2021.
Toute personne hospitalisée pour une tentative de suicide se voit proposer son inclusion dans VigilanS au moment de sa sortie. Une « carte ressource » lui est alors remise lui indiquant le numéro de téléphone où elle pourra joindre les « vigilanseurs », des soignants formés qui pourront répondre efficacement en cas de mal-être ou de problème. Ce numéro est un numéro vert, gratuit tant depuis un poste fixe que d’un portable, et disponible aux heures ouvrables.
Parallèlement, son médecin traitant et éventuellement son psychiatre traitant reçoivent un courrier les informant de l’organisation du dispositif et de l’entrée de leur patient dans celui-ci. Ils disposent eux aussi d’un numéro téléphonique dédié pour répondre à leurs questions.
VigilanS constitue un véritable outil de suivi qui procède en trois étapes :
- A sa sortie de l’hôpital, le patient reçoit la carte avec le numéro de téléphone de VigilanS, qu’il peut contacter à tout instant afin de maintenir le dialogue ;
- Si la personne a déjà fait plus d’une tentative de suicide, les vigilanseurs la contactent par téléphone entre dix et vingt jour après sa sortie de l’hôpital pour s’informer de son état de santé. S’il ne répond pas, le médecin traitant et le psychiatre sont contactés. Quant au patient, il reçoit une carte postale personnalisée ou un SMS tous les mois durant quatre mois ;
- Au bout de 6 mois, toutes ces personnes sont rappelées pour une évaluation téléphonique détaillée de leur situation et de leur état de santé mentale. À la suite de cette évaluation, la veille est soit reconduite, soit terminée car jugée superflue.