Troubles du contrôle sphinctérien (énurésie, encoprésie)

Sémiologie

L'énurésie et l'encoprésie sont respectivement l'élimination inappropriée et répétée de l’urine ou de matières fécales.

• Au lit ou dans des endroits inappropriés (vêtements, sur le sol)
• Involontaires ou délibérées

L'énurésie peut être exclusivement nocturne, exclusivement diurne ou les deux.

L'encoprésie est dite primaire chez les enfants qui n'ont jamais été formés à la propreté et secondaire, où l'incontinence revient après un apprentissage de la propreté réussi.

L'encoprésie peut être associée ou non à une constipation et une incontinence par débordement.

Diagnostic positif

• Présence de la sémiologie évoquée précédemment.
• Au moins 2 fois par semaine pendant 3 mois pour l’énurésie
• Au moins 1 fois par mois pendant 3 mois pour l’encoprésie
• Enfant d’un âge chronologique d’au moins 5 ans pour l’énurésie
• Enfant d’un âge chronologique d’au moins 4 ans pour l’encoprésie

Diagnostics différentiels

Non psychiatriques :

• Pathologies urinaires : vessie neurologique, infection urinaire aiguë
• Enurésie lié à d’autres pathologies médicales : diabète sucré non traité, diabète insipide.
• Incontinence fécale liée à d’autres pathologies médicales : diarrhée chronique, spina bifida, sténose anale, maladie de Hirschsprung
• Effets indésirables des médicaments : antipsychotiques, diurétiques

Psychiatriques :

• Le diagnostic différentiel le plus fréquent est le trouble de  stress  post traumatique.
• Troubles anxieux : anxiété sociale, trouble anxieux généralisé, trouble de l'adaptation, trouble phobique,
• Le trouble pppositionnel avec provocation et le trouble des conduites sont moins fréquents.

Comorbidités

• Infections urinaires
• Troubles anxieux
• Trouble oppositionnel avec provocation
• Trouble des conduites

Complications

Infections urinaires

Troubles anxieux : anxiété sociale

Épisode dépressif caractérisé

Risque suicidaire

Conduite à tenir

Quand adresser à un psychiatre ?

• Si doute diagnostique ou comorbidités,
• Devant un risque suicidaire avéré ou suspecté.

Le traitement repose sur :

• Le traitement de la constipation par les laxatifs et la régulation du transit
• L'éducation thérapeutique : la tenue d'un journal intestinal, l'apprentissage de la propreté quatre fois par jour après les repas et immédiatement après le retour de l'école.
• Une psychothérapie si nécessaire